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Enquête : combien de temps peut-on vivre avec une insuffisance cardiaque ?

Temps de lecture : 8 min

L'insuffisance cardiaque, et les maladies cardio-vasculaires associées, constituent la première cause de mortalité dans le monde, devant les cancers. D'ailleurs, 64 millions de personnes souffrent d'insuffisance cardiaque à l'échelle mondiale, ce qui correspond quasiment au nombre d'habitants présents en France.  Alors, quels sont les deux grands types d'insuffisance cardiaque ? Combien de temps peut-on vivre avec une insuffisance cardiaque ? Peut-on guérir de cette affection du cœur ? Découvrez notre guide complet ! 

insuffisance-cardiaque

SOMMAIRE

Insuffisance cardiaque gauche ou droite : définition

Quelle est l'espérance de vie avec une insuffisance cardiaque ? 

Essoufflement, fatigue : zoom sur l'évolution des symptômes de l'insuffisance cardiaque 

Comment soigner une insuffisance cardiaque ?

Insuffisance cardiaque gauche ou droite : définition

L’insuffisance cardiaque est une maladie qui se caractérise par l’incapacité du cœur à pomper assez de sang dans l’organisme.

L’insuffisance cardiaque peut prendre deux formes distinctes, à savoir :

  • l'insuffisance cardiaque gauche ; 
  • l'insuffisance cardiaque droite.

L’insuffisance cardiaque gauche 

Le cœur ne parvenant pas à pomper suffisamment de sang, les organes du corps ne sont pas correctement alimentés.

Ce type d’insuffisance cardiaque est généralement lié à une athérosclérose ou à une hypertension artérielle, des maladies qui empêchent le cœur de se contracter normalement.

L’insuffisance cardiaque droite 

Cette maladie se traduit par une altération du ventricule droit, lequel n’est plus capable d’envoyer un débit sanguin suffisant dans l'organisme. 

Cela entraîne une accumulation anormale d’eau et de sel au niveau des membres inférieurs (jambes, chevilles…).

Quelle est l'espérance de vie avec une insuffisance cardiaque ? 

S’ils proviennent de sources fiables, les chiffres ci-dessous doivent être pris avec des pincettes. En effet, l’espérance de vie en cas d’insuffisance cardiaque dépend d’une variété de facteurs : âge du patient, évolution de l’insuffisance cardiaque, capacité à répondre favorablement aux traitements prescrits… 

Peut-on vivre longtemps avec une insuffisance cardiaque légère, modérée ou sévère ? 

Un suivi médical régulier chez un cardiologue est impératif dès l’apparition des premiers symptômes. Plus le diagnostic est posé à un stade précoce, plus la prise en charge de l'insuffisance cardiaque est efficace. 

En matière d’espérance de vie, il convient de distinguer deux situations : 

  • Les patients atteints d’insuffisance cardiaque légère ou modérée peuvent disposer d’une espérance de vie quasi-normale, à condition d’adopter un mode de vie sain et de bénéficier de traitements adaptés.

 

  • Les patients souffrant d’une insuffisance cardiaque sévère voient leur espérance de vie diminuée.

Les chiffres de l’espérance de vie en cas d’insuffisance cardiaque 

Selon une étude menée par le Centre d’évaluation cardiovasculaire de Laval, l’espérance de vie d’un patient atteint d’une insuffisance cardiaque sévère est comprise entre 5 à 10 ans suivant le diagnostic de la maladie. 

L’Institut Pasteur de Lille confirme cette réalité, en indiquant que 50 % des patients souffrant d’une insuffisance cardiaque avancée décèdent 5 ans après la réalisation du diagnostic. 

Essoufflement, fatigue : zoom sur l'évolution des symptômes de l'insuffisance cardiaque 

Au début, les patients insuffisants cardiaques ne ressentent pas de symptômes particuliers. 

Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, les patients sont confrontés à une fatigue accrue, un essoufflement inhabituel et des palpitations anormales pendant l’effort. 

À un stade avancé de la maladie, ces symptômes sont de plus en plus intenses, y compris au repos. Lors de cette phase, la vigilance est de mise, le risque de subir un épisode de décompensation cardiaque étant particulièrement élevé. 

Définition de la décompensation cardiaque 

La décompensation cardiaque désigne l'accélération soudaine des symptômes de l’insuffisance cardiaque. Il s’agit d’une urgence médicale qui nécessite une hospitalisation dans les plus brefs délais. 

Espérance de vie et décompensation cardiaque : les principaux chiffres 

Chez les personnes âgées, la décompensation cardiaque est l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation. L’âge moyen des patients hospitalisés des suites d’une décompensation cardiaque est d’ailleurs de 78 ans. 

S’il est possible de la prévenir, la décompensation cardiaque réduit l’espérance de vie des patients.

Selon la Haute Autorité de Santé, 25 % des personnes hospitalisées à cause d’une décompensation cardiaque meurent dans les 3 mois. Dans l’année qui suit la décompensation cardiaque, ce taux de mortalité grimpe à 40 %. 

Reconnaître les symptômes d’une décompensation cardiaque aiguë 

La décompensation cardiaque étant peu connue, le patient et ses proches doivent apprendre à reconnaître tous les symptômes associés afin de réagir rapidement : 

  • La dyspnée d’effort : elle se traduit par une grande difficulté à respirer, y compris lorsque l’effort fourni est faible.
  • La dyspnée nocturne paroxystique : elle se matérialise par une difficulté à respirer pendant le sommeil, ce qui provoque des réveils incessants.
  • L’orthopnée : il s'agit de problèmes de respiration en position allongée. 
  • Une prise de poids rapide : les spécialistes estiment qu’une prise de poids d’au moins 2 kilos en quelques jours doit donner lieu à une consultation. 
  • Palpitations : accélération du rythme cardiaque. 
  • Arythmie : battements du cœur irréguliers (à la hausse comme à la baisse). 
  • Présence d'œdèmes : gonflement sur une ou plusieurs parties du corps (bras, mains, doigts, ventre, jambes, chevilles...).
  • Douleurs ressenties au niveau du thorax
  • Chute de la tension artérielle
  • Fatigue (y compris au repos)

Comment soigner une insuffisance cardiaque ?

Malheureusement, l’insuffisance cardiaque a un caractère irréversible : les patients atteints ne peuvent donc pas être guéris totalement. 

Toutefois, l’adoption d’une excellente hygiène de vie et la prise rigoureuse des médicaments prescrits participent à la stabilisation de la maladie. 

Insuffisance cardiaque : que manger et boire pour limiter les symptômes ? 

Limiter son apport en sel et contrôler ses apports journaliers sont les premiers réflexes à adopter en cas d'insuffisance cardiaque. 

Le sel : l’ennemi n°1 de l’insuffisance cardiaque ? 

Une alimentation trop salée augmente le risque de décompensation cardiaque. En effet, dans notre organisme, le sel est comparable à une éponge qui favorise la rétention d’eau et l’apparition d’œdèmes. 

Or, l’insuffisance cardiaque se caractérise par une accumulation de liquide à certains endroits du corps. Ne pas contrôler sa consommation de sel risquerait donc d’aggraver la situation. 

Dans les faits, la consommation de sel ne doit pas dépasser 4 à 6 grammes par jour. N’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin sur le sujet, les valeurs à respecter pouvant être plus basses en fonction de votre situation. 

6 conseils pour contrôler sa consommation de sel en cas de problèmes au cœur 

Les habitudes ont la vie dure… et le sel ne fait pas exception à la règle. Pourtant, en déconstruisant certains réflexes, il est possible de réduire sa consommation de manière significative, et de mettre toutes les chances de son côté pour freiner l’évolution de l’insuffisance cardiaque :

  • Ne pas ajouter de sel une fois l’assiette servie : une majorité d’aliments étant déjà salés, ajouter du sel dans son assiette constitue une double peine. Puisque l’objectif n’est pas de manger des plats sans saveurs, vous pouvez vous orienter vers d’autres exhausteurs de goût (jus de citron, oignon, échalote, ail, épices, herbes aromatiques…).

 

  • Ne plus mettre de sel dans l’eau de cuisson : vous pouvez remplacer le sel par du vinaigre de cidre, un produit non salé et bon pour le cœur !

 

  • Fuir les médicaments effervescents : certains comprimés de paracétamol à diluer dans l’eau contiennent une quantité significative de sel (exprimé en sodium ou chlorure de sodium).

 

  • Limiter les aliments riches en sel et en graisses : plats préparés, charcuterie, fromage, pâtisseries, biscuits apéritifs, fast-food…

 

  • Privilégiez les aliments bénéfiques pour la santé : fruits, légumes frais, légumes secs, céréales…

 

  • Choisir une eau minérale disposant d’une faible concentration en sodium (ce qui n’est pas le cas de la plupart des eaux gazeuses)

Aussi, pratiquer une activité physique d'intensité faible ou modérée (marche, natation, aquagym...), limiter sa consommation d'alcool et arrêter de fumer permettent de limiter les facteurs de risques liés à l'insuffisance cardiaque. 

Contrôler ses apports alimentaires chaque jour 

Au-delà de la qualité, la quantité d’aliments ingérés chaque jour doit faire l’objet d'une attention particulière en cas d’insuffisance cardiaque. 

La règle à retenir est la suivante : les apports alimentaires doivent couvrir parfaitement les besoins réclamés par l'organisme. Or, chaque personne atteinte d'une insuffisance cardiaque est différente : homme ou femme, surpoids ou maigreur, nature de l'activité professionnelle, pratique d'une activité physique...

L’idéal est donc de réaliser un point complet avec votre médecin et de lire avec rigueur les étiquettes des produits.

Pour vous aider, le site Ciqual donne accès à une base de données d’une quantité astronomique de produits, avec les valeurs nutritionnelles moyennes associées. De quoi préparer vos courses tranquillement et éviter de passer votre journée au supermarché ! 

Quel traitement médicamenteux pour l’insuffisance cardiaque ? 

L’insuffisance cardiaque étant davantage une complication liée à une maladie préexistante (infarctus du myocarde par exemple), les traitements prescrits agiront directement sur cette maladie. 

Selon la situation de chaque patient, plusieurs traitements seront délivrés par le médecin : 

  • Des antihypertenseurs pour soutenir l’activité des muscles cardiaques et du cœur 
  • Des diurétiques pour limiter l'excès de liquide 
  • Des anticoagulants pour empêcher la formation de caillots sanguins et fluidifier la circulation sanguine 

Une intervention chirurgicale peut également être proposée par les professionnels de santé. C'est le cas des patients souffrant d’une malformation congénitale ou d’un problème de fermeture d’une valve cardiaque. 

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