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Quelle est l'espérance de vie après un infarctus du myocarde ?

Temps de lecture : 8 min

L'infarctus du myocarde, ou crise cardiaque, est un événement grave qui survient lorsque le flux sanguin vers une partie du muscle cardiaque est obstrué. Les avancées médicales ont amélioré les chances de survie et l'espérance de vie après un infarctus dépend de divers facteurs tels que l'étendue des dommages, la rapidité de la prise en charge, les changements de mode de vie et les facteurs de risque. Découvrons ensemble les éléments qui façonnent la perspective de vie après un infarctus du myocarde.

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SOMMAIRE

  1. Espérance de vie après un infarctus du myocarde : quels sont les chiffres ?
  2. Qu'est-ce qui cause un infarctus ? Définition et facteurs de risque
  3. Quels sont les symptômes d'un infarctus du myocarde ? 
  4. Un infarctus peut-il durer plusieurs jours ? 
  5. Quel est le délai entre les signes d'une crise cardiaque et leur apparition ? 
  6. Quelles sont les séquelles d'un infarctus du myocarde ? 
  7. Traitement pour augmenter l'espérance de vie après un infarctus : comment guérir d'une attaque cardiaque ? 
  8. Quelles suites après l'opération : zoom sur la rééducation du cœur 
  9. Comment reprendre une vie normale après un infarctus ?

Espérance de vie après un infarctus du myocarde : quels sont les chiffres ?

Il n'existe pas de réponse unique à cette question. L'espérance de vie après un infarctus du myocarde varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs :

  • La gravité de l'infarctus 
  • Le délai de l’intervention médicale
  • La volonté du patient à changer ses habitudes de vie après l'infarctus
  • Les facteurs de risque

En France, près de 80 000 personnes sont touchées par un infarctus du myocarde chaque année. Selon l'Inserm, le célèbre organisme public dédié à la recherche médicale, 90 % des personnes confrontées à un infarctus du myocarde survivent. Aussi, une année suivant l'infarctus, 85 % des patients sont toujours en vie.  

Il est important de noter que les progrès médicaux, la vitesse d'arrivée des secours, les traitements, la disponibilité des unités de cardiologie et les changements de mode de vie sont autant de facteurs qui améliorent l'espérance de vie après un infarctus du myocarde. 

Qu'est-ce qui cause un infarctus ? Définition et facteurs de risque

Communément appelé « crise cardiaque », l'infarctus du myocarde survient lorsque l'approvisionnement en sang vers une partie du muscle cardiaque, le myocarde, est interrompu en raison de l'obstruction d'une artère coronaire. Cette obstruction est généralement causée par l'accumulation de plaque athérosclérotique (graisse, cholestérol...) sur les parois des artères coronaires. Elle conduit à la destruction d'une partie du muscle du cœur. 

Certains facteurs augmentent le risque de déclenchement d'une crise cardiaque. En voici les 6 principaux. 

L'âge  

Selon Ameli, le site officiel de l'Assurance maladie, la moyenne d'âge des personnes victimes d'une crise cardiaque était de 69 ans en 2020. 

Le sexe 

L'infarctus du myocarde touche davantage les hommes que les femmes. Selon l'Inserm, l'infarctus chez la femme est 4 fois moins courant que chez l'homme. 

Les antécédents familiaux 

Le risque de survenance d'une crise cardiaque est plus élevé lorsque l'un ou plusieurs proches d'une personne a déclaré une maladie cardiovasculaire à un âge précoce (exemple : AVC d'un membre de la famille avant 45 ans, mort subite d'un père avant 55 ans ou d'une sœur avant 65 ans...) 

La présence d'une autre maladie par ailleurs 

Les infarctus du myocarde sont plus fréquents chez les personnes souffrant déjà d'une maladie cardiaque ou neurovasculaire : AVC, hypertension artérielle, embolie pulmonaire, taux de cholestérol élevé, diabète...

À titre d'exemple, selon les statistiques récoltées par Ameli en 2020, 27 % des personnes victimes d'un infarctus souffraient de diabète

Le tabagisme et l'alcool

Qu'il soit actif ou passif, le tabac provoque le rétrécissement des artères et l'apparition de caillots. Quant à l'alcool, le site Ameli divulgue un seuil à ne pas dépasser pour éviter les risques : 10 verres standards par semaine maximum. 

Le surpoids et l'obésité 

L'accumulation de graisse au niveau de la ceinture abdominale augmente le risque d'apparition d'un infarctus du myocarde. 

Si le surpoids renvoie à un Indice de Masse Corporelle (IMC) compris entre 25 et 30, les personnes avec un IMC supérieur à 30 sont considérées comme atteintes d'obésité. 

Quels sont les symptômes d'un infarctus du myocarde ? 

Il est important de savoir déceler les premiers signes, car l’infarctus du myocarde nécessite une prise en charge urgente. D'ailleurs, selon les spécialistes, chaque minute à attendre les secours équivaut à 10 % de chances de survie en moins.

Une ou plusieurs artères coronaires, responsables de l'approvisionnement en oxygène du cœur, sont obstruées. Il est crucial d'agir rapidement avant que des lésions cardiaques graves ne surviennent. Le délai entre le diagnostic établi par électrocardiogramme (ECG) par le médecin et la désobstruction des artères doit être le plus court possible.

Plus vous agissez vite, plus les dommages liés à l’infarctus seront limités. 

Les symptômes d'un infarctus du myocarde peuvent varier, mais les signes courants incluent : 

  • une douleur intense dans la poitrine (angine de poitrine) ;

  • une sensation d'oppression ;

  • des douleurs irradiantes au niveau du bras gauche, de la mâchoire, du cou ou de l'épaule ;

  • des nausées, des vomissements, des sueurs et de l'anxiété.

L'infarctus peut aussi survenir sans douleur, ce qui le rend plus difficilement détectable. C'est plus souvent le cas chez les femmes, les personnes âgées et les diabétiques. Dans ce cas, les signes d’alerte sont les suivants :

  • Un malaise ;

  • Un essoufflement soudain ;

  • Une fatigue inexpliquée ;

  • Des sensations inhabituelles dans le bras gauche.

Ces symptômes durent souvent plus de 5 minutes et ne disparaissent pas avec le repos. Devant une situation claire ou incertaine, n’hésitez pas à appeler le 15 ou le 112.

Un infarctus peut-il durer plusieurs jours ? 

Un infarctus du myocarde est généralement caractérisé par une phase aiguë durant laquelle les symptômes sont les plus intenses. Cela peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. Cependant, si l'obstruction persiste et n'est pas traitée, les dommages au muscle cardiaque peuvent s'étendre sur plusieurs jours.

Quel est le délai entre les signes d'une crise cardiaque et leur apparition ? 

Les symptômes d'une crise cardiaque peuvent apparaître soudainement, mais dans de nombreux cas, des signes précurseurs tels que des douleurs légères à la poitrine, une fatigue inhabituelle et un essoufflement peuvent se manifester plusieurs jours (voire semaines) avant la crise cardiaque à proprement parler. 

Quelles sont les séquelles d'un infarctus du myocarde ? 

Les séquelles d'un infarctus du myocarde dépendent de l'étendue des dommages causés au muscle cardiaque. Généralement, plus le délai écoulé entre le début des symptômes et le suivi médical par un cardiologue est long, plus les dommages sont importants. 

Une crise cardiaque peut entraîner des complications graves telles qu'une insuffisance cardiaque, des arythmies cardiaques voire, dans le pire de cas, un décès. Certaines personnes récupèrent complètement et ne souffrent d'aucune séquelle, tandis que d'autres sont confrontées à des effets indésirables : insuffisance cardiaque, altération du rythme cardiaque, perte de mobilité... 

Traitement pour augmenter l'espérance de vie après un infarctus : comment guérir d'une attaque cardiaque ? 

Le traitement d'un infarctus du myocarde a pour mission de restaurer la circulation sanguine vers le muscle cardiaque de manière la plus optimale possible. 

Si une ou plusieurs artères ne sont pas totalement obstruées et que le sang circule encore, un traitement médicamenteux (antiagrégants, anticoagulants...) suffit dans l'immédiat. Aussi, une radiographie du cœur est effectuée à l'hôpital afin de faire le point sur les anomalies des artères coronaires.

Si une ou plusieurs artères sont totalement obstruées, le patient doit subir une intervention chirurgicale en urgence. Selon les résultats du suivi médical, cette « re-perfusion » ou « désobstruction » de l’artère coronaire sera une angioplastie ou une thrombolyse

Dans tous les cas, le patient victime d'un infarctus est hospitalisé dans un service de cardiologie et surveillé attentivement. Un traitement à long terme sera ensuite prescrit en fonction des résultats du bilan cardiaque.

Aussi, le traitement de l'infarctus doit être accompagné par la mise en place de nouvelles habitudes de vie. La volonté du patient est donc indispensable pour limiter les complications cardiovasculaires et augmenter l'espérance de vie après l'infarctus.  

Quelles suites après l'opération : zoom sur la rééducation du cœur 

Pour augmenter l’espérance de vie après un infarctus du myocarde, les patients sont généralement orientés vers une maison de soins pour rééduquer leur cœur : on parle alors de réadaptation cardiovasculaire. 

Assurée par une équipe de spécialistes de la santé (cardiologue, nutritionniste, tabacologue, diabétologue, kiné…), cette rééducation se matérialise par divers exercices : 

  • Exercices cardio sur des équipements capables de mesurer l’intensité de l’effort et la fréquence cardiaque (vélo ergométrique, tapis roulant médical…)
  • Exercices musculaires pour travailler des muscles profonds (quadriceps, ischio-jambiers, grands dorsaux…)
  • Séances de relaxation
  • Balnéothérapie (aquagym notamment)

Comment reprendre une vie normale après un infarctus ?

La vie professionnelle et familiale après un infarctus n'est pas la même qu'avant un infarctus. Après avoir subi une attaque cardiaque, il est essentiel d'améliorer au maximum son hygiène de vie. Cela se traduit notamment par : 

Le suivi médical régulier du cœur (bilan annuel chez un cardiologue, consultation trimestrielle chez son médecin traitant…), la prise rigoureuse des médicaments prescrits et la participation à des programmes de réadaptation cardiaque permettent généralement aux patients de retrouver une vie aussi normale que possible. Ces actions aident à limiter les conséquences de la maladie coronarienne, à réduire les risques de subir un nouvel infarctus et, in fine, à augmenter l'espérance de vie après une crise cardiaque. 

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