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Quelle est l'espérance de vie après un AVC ?

Temps de lecture : 7 min

Selon le ministère de la Santé, 30 000 personnes décèdent chaque année d'un AVC en France. Du fait des séquelles souvent associées, l'AVC est d'ailleurs la première cause de handicap survenant à l'âge adulte. Alors, quelle est l'espérance de vie après un AVC ? Quels sont les différents facteurs influençant à la hausse ou à la baisse l'espérance de vie après un infarctus cérébral ? Retrouvez notre guide complet... 

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SOMMAIRE

  1. Quelle est l'espérance de vie après un AVC ? 
  2. Espérance de vie et âge : le risque de décès est-il plus important chez les personnes âgées que les jeunes ?  
  3. Conséquences de l'AVC : quelles sont les séquelles de l'accident vasculaire cérébral ? 
  4. Récidive : quels sont les risques de faire un deuxième AVC ?
  5. Pourquoi décède-t-on d'un accident vasculaire cérébral ?
  6. Combien de temps pour récupérer après un AVC ? 

Quelle est l'espérance de vie après un AVC

Il est particulièrement complexe de communiquer un chiffre précis sur l’espérance de vie d’une personne après un AVC (Accident Vasculaire Cérébral). Néanmoins, pour vous donner un ordre de grandeur, voici les résultats d’une étude sérieuse réalisée par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).

Pour disposer d’une compréhension approfondie des résultats, nous avons choisi de réaliser 3 focus différents :

  • L’espérance de vie globale après un AVC 
  • L’espérance de vie selon l’âge du patient au moment de l'AVC 
  • L’espérance de vie selon le sexe de la victime d'un AVC 

Quel est le risque de mourir d'un AVC ? Les chiffres globaux 

Taux de survie lors de la première hospitalisation

Taux de survie 30 jours après l’AVC

Taux de survie 1 an après l’AVC

85,5 %

84,2 %

72,1 %

Ces chiffres sont représentatifs de la réalité, puisque 125 500 patients victimes d’un AVC ont été étudiés par les chercheurs de la Drees. 

Si 14,5 % des personnes ayant subi un AVC décèdent lors de l'hospitalisation initiale, le taux de mortalité grimpe à 27,9 % au bout d’un an.

Durée de vie après un AVC : les chances de survie sont-elles plus grandes chez les femmes ou chez les hommes ? 

Le risque de survenance d’un AVC est plus important chez la femme que chez l’homme. Deux raisons expliquent cette inégalité entre les genres :

  • Une personne souffrant de diabète ou d’hypertension artérielle est plus susceptible d’être confrontée à un AVC. Or, ces deux facteurs aggravants ont davantage d’influence chez la femme que chez l'homme. 
  • La grossesse augmente le risque de survenance d’un AVC, et ce, y compris de nombreuses années après l’accouchement. 

Les chiffres de la Drees reflètent cette disparité des situations : sur les 125 500 patients victimes d’un AVC étudiés, 51 % sont des femmes.

Sexe

Espérance de vie dès la première hospitalisation 

Espérance de vie 30 jours après l’AVC

Espérance de vie 1 an après l’AVC

Hommes

86,8 %

85,8 %

74,9 %

Femmes

84,3 %

82,7 %

69,5 %

Écart (en points de pourcentage)

2,5 points

3,1 points

5,4 points

Le tableau ci-dessus indique clairement que l’espérance de survie après un AVC chez la femme est inférieure à celle des hommes. D’ailleurs, cette inégalité est de plus en plus marquée avec le temps : l’écart entre le taux de mortalité des hommes et celui des femmes dès la première hospitalisation est de 2,5 points, contre 5,4 points un an après l’AVC.

Cette différence s’explique principalement par le constat suivant : les femmes victimes d’un AVC sont généralement plus âgées que les hommes. Pour preuve, selon la Drees, 29 % des femmes victimes d’un AVC étaient âgées de plus de 85 ans, contre 12 % chez les hommes. Plus âgées au moment de leur hospitalisation, les femmes sont donc globalement en moins bonne santé, et réagissent moins efficacement au traitement post-AVC. 

Espérance de vie et âge : le risque de décès est-il plus important chez les personnes âgées que les jeunes ?  

Selon la Drees, les patients victimes d’un AVC sont âgés de 73 ans en moyenne. Pour autant, l’AVC ne touche pas exclusivement les seniors, un quart des patients étant âgés de moins de 65 ans au moment de leur prise en charge (et 10 % de moins de 45 ans).

Dans des situations encore plus dramatiques, l’AVC peut se déclarer chez les mineurs (près de 1 % du nombre total d'AVC concernent des enfants de moins de 18 ans).

Si l’étude de la Drees a exclu les mineurs des résultats, voici les espérances de vie moyennes après un AVC dans les autres groupes d'âge :

Âge au moment de l’AVC

Taux de survie lors de la première hospitalisation

Taux de survie 30 jours après l’AVC

Taux de survie 1 an après l’AVC

De 18 à 64 ans

92,2 %

91,5 %

87,3 %

De 65 à 84 ans

84,3 %

83,3 %

72,3 %

Au-delà de 85 ans

76,9 %

73,7 %

55,5 %

Sans surprise, plus le patient est âgé, plus le risque de décès suite à un AVC est élevé. Pour preuve, les chances de survie pour un patient âgé de 18 à 64 ans sont de 87,3 % un an après l’AVC, et chutent à 55,5 % chez les personnes de 85 ans ou plus. 

Conséquences de l'AVC : quelles sont les séquelles de l'accident vasculaire cérébral ? 

Tandis que certains patients victimes d’un AVC retrouvent leur plein potentiel rapidement, d’autres sont malheureusement confrontés à des séquelles nécessitant une longue période de rééducation

  • L’hémiplégie : paralysie partielle ou totale de la partie droite ou gauche du corps (à noter que les patients sont davantage confrontés à des difficultés à bouger le bras et la main que les jambes). 
  • Aphasie : perte partielle ou totale de la capacité du patient à s’exprimer et à comprendre le langage oral ou écrit (un tiers des patients souffre de sévères troubles d'élocution et de communication). 
  • Les troubles dits « invisibles » : une fatigue accrue, des pertes de mémoire plus fréquentes, de l’anxiété et une irritabilité plus marquée sont autant de séquelles qui viennent perturber le quotidien des personnes après un AVC.  

Récidive : quels sont les risques de faire un deuxième AVC ?

Une étude menée conjointement par le neurologue Pierre Amarenco, l’Inserm et l’Université de Paris indique que le risque de subir un deuxième AVC est de 13 % dans les 5 années qui suivent l’accident vasculaire cérébral.

Lors des 90 jours qui suivent l’AVC, le risque de récidive est significatif (17 %). La première semaine après l’AVC est la période où la probabilité de récidive est la plus forte. 

Pourquoi décède-t-on d'un accident vasculaire cérébral ?

L’AVC désigne l’altération soudaine de la circulation sanguine dans le cerveau, qui n’est alors plus suffisamment irrigué en oxygène. 

Deux formes d'accident vasculaire cérébral existent : 

  • L’AVC ischémique (ou infarctus cérébral) : représentant 80 % des cas, ce type d’AVC se caractérise par l’obstruction d’un vaisseau sanguin provoqué par la présence d’un caillot (masse de sang coagulé). 
  • L’AVC hémorragique (ou hémorragie cérébrale) : constaté dans 20 % des cas, l’AVC hémorragique se matérialise par la rupture d’un vaisseau sanguin.

Une étude portant sur 3 000 cas d’AVC déclarés dans la ville de Lille entre 2008 et 2017 a d’ailleurs mis en évidence le constat suivant : l’espérance de vie après un AVC hémorragique est plus de 3 fois supérieur à l'espérance de vie constatée après un AVC ischémique.

En témoignent les statistiques suivantes : 

  • Taux de mortalité 28 jours après un AVC hémorragique : 48 %
  • Taux de mortalité 28 jours après un AVC ischémique : 15 %

Combien de temps pour récupérer après un AVC ? 

Le délai de rétablissement après un AVC est extrêmement variable d’une personne à une autre. En effet, une série de facteurs entrent en compte, comme : 

  • l’âge du patient au moment de l’AVC ; 
  • l'état de santé général du patient ; 
  • la gravité de l’AVC et des séquelles associées ; 
  • le type d’AVC (hémorragique ou ischémique). 

Cela étant dit, selon les spécialistes, le patient peut retrouver tout ou partie de ses facultés dans une période comprise entre 12 à 18 mois en moyenne. 

D’ailleurs, les 3 premiers mois, les victimes d’un AVC sont souvent aidées par le phénomène de « récupération spontanée ». Il s’agit d’une période pendant laquelle le patient retrouve rapidement certaines facultés perdues, notamment grâce aux remarquables capacités d’adaptation du cerveau (on parle de neuroplasticité).

 

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