Certains salariés qui partent à la retraite perçoivent, sous certaines conditions, une prime départ retraite de la part de leur employeur. Dans quels cas cette indemnité est-elle versée ? Quel en est le montant ? Comment la déclarer ? On fait le point.

A qui s’adresse la prime départ retraite ?

La prime de départ en retraite est une indemnité versée par l’employeur à un salarié en fin de carrière qui décide de partir à la retraite. Pour bénéficier de cette prime, ce dernier doit remplir plusieurs conditions :

• Il doit s’agir d’un départ volontaire à la retraite et non d’une volonté émanant de l’employeur. Dans le cas inverse, on parle de prime de mise à la retraite et non d’indemnité de départ à la retraite.
• Il faut avoir atteint l’âge de la retraite légale, sauf cas particuliers (carrière longue, pénibilité, invalidité…).
• Le salarié doit justifier de 10 ans minimum d’ancienneté au sein de l’entreprise.

Comment la calculer son indemnité de fin de carrière ?

Le montant de la prime départ retraite dépend du niveau d’ancienneté du salarié :

• De 10 ans à moins de 15 ans d’ancienneté : un demi mois de salaire
• De 15 ans à moins de 20 ans d’ancienneté : un mois de salaire
• De 20 ans à moins de 30 ans d’ancienneté : un mois et demi de salaire
• 30 ans et plus d’ancienneté : deux mois de salaire.

A noter que le salaire mensuel retenu pour le calcul de la prime de départ en retraite correspond au salaire de référence. Il s’obtient donc soit :

• En calculant la moyenne des rémunérations brutes des 12 derniers mois de travail
• En calculant la moyenne des rémunérations brutes des 3 derniers mois de travail.

Imposition : comment déclarer cette prime de fin de carrière ?

Lorsque la demande de retraite est à l’initiative du salarié, sa prime est soumise aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu. Il faut donc l’indiquer sur la déclaration de revenus l’année suivant sa perception. La case est en général préremplie par l’administration fiscale. Veillez cependant à vérifier le montant indiqué.