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Combien de temps dure une crise de diverticulite ?
Temps de lecture : 7 min
Selon le célèbre dictionnaire médical en ligne Vidal, 30 % des personnes âgées de 60 ans et plus développent des diverticules dans le corps. Une proportion qui grimpe à 60 % chez les seniors de plus de 80 ans. Toutefois, la présence de diverticules n'est pas forcément synonyme de diverticulite. Alors, quelles sont les caractéristiques de la diverticulite ? Combien de temps dure une crise de diverticulite selon les scientifiques ? Comment en guérir ? Ma Vie de Senior a mené son enquête sur cette pathologie aussi fréquente que méconnue.
SOMMAIRE
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Quelle est la durée d'une crise de diverticulite ?
Diarrhée, fièvre, vomissements : quels sont les symptômes quand on a des diverticules infectés ?
Alcool, régime alimentaire : quelles sont les causes de la diverticulite ?
Guérir de la diverticulite : quels sont les traitements ?
Diverticulite ou diverticulose : définition
Ressemblant à des petites poches, les diverticules sont des excroissances pouvant apparaître sur les parois extérieures du gros intestin, de l'intestin grêle, du côlon ou du tube digestif (œsophage et estomac notamment).
Lorsque des diverticules se forment, deux pathologies sont à distinguer :
- La diverticulose : des diverticules sont présents, mais ne provoquent aucun symptôme.
- La diverticulite colique : les diverticules s'infectent ou s'enflamment, ce qui entraîne des douleurs de type inflammatoire, une dégradation du transit et/ou de la fièvre.
Quelle est la durée d'une crise de diverticulite ?
Entre l'âge du patient, la gravité de l'infection ou encore la réponse au traitement proposé, nombreux sont les facteurs qui influencent la durée d'une crise de diverticulite. Alors, que dit la science à ce sujet ?
Durée de la diverticulite non complexe : que disent les médecins ?
Plusieurs études scientifiques se sont penchées sur la question de la durée d’une crise de diverticulite. En voici les principaux résultats :
- Étude menée par le médecin gastro-entérologue Joseph Longo dans la revue World Journal of Gastroenterology en 2013 : lorsque la pathologie est diagnostiquée de manière précoce et ne s’accompagne d'aucune complication, la durée moyenne d’une crise de diverticulite est de 7 à 10 jours.
- Étude publiée en 2005 par le chirurgien William Wyman, spécialiste en chirurgie colorectale : selon cet expert, une crise de diverticulite dure entre 10 et 14 jours. Cette durée peut être prolongée lorsque le patient est âgé ou souffre d’autres pathologies par ailleurs (diabète, troubles immunitaires…).
À la lumière de ces deux études, il est donc possible d’affirmer que la durée d’une crise de diverticulite est généralement comprise entre 7 et 14 jours.
Quels sont les facteurs qui allongent la durée d’une diverticulite ?
Diverses études scientifiques se sont intéressées à la manière avec laquelle certains facteurs augmentent la durée d’une crise de diverticulite :
- Selon une étude publiée en 2014 par Richard Humes, médecin gastro-entérologue britannique, la durée des symptômes de la diverticulite chez une personne diabétique est 3 à 5 jours plus longue que pour un patient non diabétique.
- Selon l’American Gastroenterological Association (AGA), une diverticulite sévère, c'est-à-dire débouchant sur la formation d'un abcès, une perforation ou une péritonite, allonge significativement la durée de guérison, en général de 2 à 4 semaines.
Diarrhée, fièvre, vomissements : quels sont les symptômes quand on a des diverticules infectés ?
À la différence de la diverticulose, la diverticulite est susceptible de provoquer plusieurs symptômes :
- Douleur abdominale située sur le côté inférieur gauche de l'abdomen
- Nausées et vomissements
- Fièvre
- Diarrhée ou constipation
Alcool, régime alimentaire : quelles sont les causes de la diverticulite ?
S’il est complexe de définir avec exactitude les causes qui ont amené un patient à souffrir d’une infection ou d'une inflammation des diverticules, plusieurs facteurs de risques méritent d’être mentionnés :
- Alimentation pauvre en fibres
- Régime alimentaire trop riche en viandes rouges
- Sédentarité
- Obésité
- Tabagisme
- Alcool
- Prise de certains médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, corticoïdes, opioïdes…)
Guérir de la diverticulite : quels sont les traitements ?
Le traitement préconisé par l'équipe médicale dépend de la gravité de l'épisode de diverticulite.
Comment soigner une diverticulite légère à modérée ?
Une diverticulite d'intensité faible à modérée peut tout à fait se soigner à domicile. Dans ce cas, le médecin prescrit deux types de médicaments :
- Des antibiotiques pour soigner l'infection
- Des antispasmodiques pour soulager les douleurs au niveau de l'abdomen
Grâce à ces traitements, l'affection disparaît en général dans un délai compris entre 1 à 3 semaines.
Comment stopper une diverticulite sévère ?
Lorsque le médecin affirme que la diverticulite est sévère, il peut décider d'hospitaliser le patient. Ce dernier bénéficiera d'une surveillance rapprochée, et notamment d'antibiotiques par voie intraveineuse si nécessaire.
La plupart du temps, le patient est autorisé à rentrer chez lui au bout de quelques jours. Plusieurs semaines sont nécessaires pour se remettre complètement d'une diverticulite sévère ayant débouché sur une hospitalisation.
Colectomie sigmoïdienne : une réponse chirurgicale aux diverticulites les plus graves
Bégnine dans la plupart des cas, l'inflammation ou l'infection des diverticules peut dégénérer en péritonite.
Dans ce cas, les diverticules entraînent la formation d'un abcès (accumulation de pus à cause d'une bactérie). Si cet abcès se rompt, cela peut provoquer une fistule ou une infection du péritoine, une membrane qui enveloppe la cavité abdominale et les viscères situés à l'intérieur de cette cavité. On parle alors de péritonite.
Lorsque cette péritonite est généralisée, le médecin conseillera le plus souvent de pratiquer une intervention chirurgicale : la colectomie sigmoïdienne.
D'une durée de 1 à 2 heures, cette intervention chirurgicale consiste à ouvrir la cavité abdominale pour retirer le sigmoïde, une partie du côlon située juste avant le rectum.
Cette intervention chirurgicale a pour mission de stopper la propagation de l'infection, laquelle peut s'étendre jusqu'à l'abdomen et provoquer une issue fatale si un chirurgien n'intervient pas.
L'importance de l'alimentation en cas de diverticulite
Calmer un épisode de diverticulite implique de suivre un régime alimentaire spécifique. Voici quelques conseils pratiques pour opérer un changement dans ses habitudes alimentaires.
Quels sont les aliments interdits en cas de diverticulite ?
Au début de la crise de diverticulite (2 à 3 premiers jours), il est conseillé de se tourner vers des liquides clairs, à l'image de l'eau, des bouillons, des tisanes ou encore de la gelée.
À mesure que l'inflammation diminue, des aliments solides peuvent être rajoutés, à condition que ces derniers soient pauvres en fibres. En effet, lors d'un épisode de diverticulite, les fibres sollicitent de manière démesurée les intestins, ce qui peut poser des problèmes digestifs.
Compte tenu de leur forte concentration en fibres, les aliments suivants sont à éviter :
- Fruits : pruneaux (16 grammes de fibres pour 100 grammes), abricots secs (14 g), dattes sèches (7 g), cassis (7 g), framboises (6 g), raisins secs (6), groseilles (6 g), mûres (6 g).
- Légumes : artichauts cuits (9 g), salsifis (8 g), petits pois cuits (6 g), topinambour (5 g), céleri-rave cru (5 g), choux de Bruxelles (4 g).
- Légumineuses : haricots rouges et blancs cuits (8 g), pois chiches cuits (8 g), lentilles cuites (7 g), fèves cuites (6 g), flageolets (5 g).
- Oléagineux : amandes (16 g), cacahuètes (8 g), noisettes (7 g), noix (6 g).
- Céréales et produits céréaliers : pain complet (7 g), biscottes complètes (4 g).
Les aliments riches en graisses (charcuterie, friture), les boissons irritantes (café, alcool) et les plats épicés sont également à proscrire en cas d'inflammation des diverticules.
Quoi manger pour minimiser la durée d'une crise de diverticulite ?
Une fois la crise passée et les symptômes disparus, les fibres doivent être réintroduites progressivement. L'idéal est de prioriser les fibres solubles avant d'ajouter les fibres insolubles :
- Fibres solubles : lentilles, pois chiches, haricots (rouges, noirs, blancs), flocons d'avoine, pommes de terre, seigle, carottes, pommes, fraises, agrumes, algues...
- Fibres insolubles : son de blé, seigle, riz complet, chou, betteraves, noix, amandes, cacao brut en poudre...
En complément de ce régime alimentaire, il est conseillé de pratiquer une activité physique de manière régulière afin d'éviter les risques de rechutes. Posez la question à votre médecin pour savoir à quel moment vous pouvez reprendre votre sport favori !
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