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Symptômes de l'AVC chez la femme : les reconnaître pour réagir
Temps de lecture : 6 min
Hormones, pilule contraceptive, grossesse, ménopause... contrairement aux idées reçues, les femmes cumulent davantage de facteurs de risques que les hommes vis-à-vis de l'Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Malgré cette réalité, la recherche médicale s'est peu intéressée au lien entre le genre et l'AVC. Alors, existent-ils des symptômes de l'AVC spécifiques aux femmes ? Comment réagir face à un AVC (chez une femme ou un homme) ? Ma Vie de Senior a mené l'enquête...

SOMMAIRE
7 symptômes de l’AVC chez une femme (et 5 signaux d'alerte communs aux femmes et aux hommes)
Comment aider une femme qui fait un AVC à côté de moi ?
Qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire en cas d’AVC chez une femme (valable pour un homme) ?
Quels sont les signes d'un mini AVC chez une femme ?
Que faire en cas d'AVC si on est seul ?
Où se situe le mal de tête en cas d'accident vasculaire cérébral ?
Accident Vasculaire Cérébral ischémique ou hémorragique : combien de temps avant de mourir ?
7 symptômes de l’AVC chez une femme (et 5 signaux d'alerte communs aux femmes et aux hommes)
Le genre n'est généralement pas un critère discriminant en cas d'AVC, car les symptômes sont le plus souvent les mêmes chez la femme et chez l'homme :
- Faiblesse ou paralysie d’un seul côté du corps
- Fourmillement ou engourdissement du visage, des bras et/ou des jambes
- Difficultés à s’exprimer et à comprendre les propos d’autrui
- Troubles visuels (vision double ou vue floue, le plus souvent d'un seul œil)
- Étourdissement pouvant provoquer des pertes d’équilibre
Dans de rares cas, les femmes déclarent des symptômes liés à leur genre, c'est-à-dire qu'ils n'existent pas chez les hommes. En voici 7 exemples :
- Difficultés à respirer
- Nausées
- Hallucinations
- Vertiges
- Crise d'épilepsie
- Perte de connaissance
- Modification de l'humeur et de la personnalité
Comment aider une femme qui fait un AVC à côté de moi ?
Si vous constatez un ou plusieurs des signaux décrits ci-dessus, le premier réflexe est de contacter le SAMU (15) ou le 114 pour les personnes souffrant de troubles de la parole ou de l’audition (alerte par fax ou SMS).
En effet, en cas d’accident vasculaire cérébral, la réactivité est de rigueur pour éviter des conséquences fatales. Ainsi, bénéficier d’une prise en charge médicale dans les 4 heures qui suivent l’apparition des premiers symptômes améliore considérablement les chances de survie et réduit la gravité des séquelles (ou leur apparition).
Dans cette optique, même si les symptômes de l’AVC chez la femme se calment ou disparaissent, il est impératif de se rendre aux urgences pour vérifier votre état de santé.
Qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire en cas d’AVC chez une femme (valable pour un homme) ?
Au risque d’aggraver l’AVC en cours, il est fortement déconseillé de :
- boire ou de manger ;
- attendre que les symptômes disparaissent ou qu’une douleur surgisse avant d’appeler le SAMU (certains AVC ne provoquent aucune douleur) ;
- prendre des médicaments par injection ou par voie orale, y compris s’il s’agit d’un traitement habituel.
Quels sont les signes d'un mini AVC chez une femme ?
Aussi appelé AVC silencieux ou Accident Ischémique Transitoire (AIT), le mini AVC chez la femme doit être pris très au sérieux et faire l’objet d’une prise en charge médicale dans les plus brefs délais.
Le seul hic ? Les symptômes associés au mini AVC ne durent que quelques minutes. C’est la raison pour laquelle près de 82 % des personnes victimes d’un mini AVC ne se rendent ni aux urgences, ni chez leur médecin (étude publiée par le professeur Devereaux dans le journal médical The Lancet).
Perte de force, déformation de la bouche, paralysie d'un membre, sensation d’engourdissement d’un côté du corps, difficultés à s’exprimer et à comprendre les autres, troubles de la vision... les signes du mini AVC chez la femme sont similaires à ceux de l'AVC classique.
Si les signaux sont identiques à l’AVC classique, leur intensité et leur durée sont plus faibles, ce qui n’incite pas les personnes victimes à consulter.
Pourtant, toujours selon l’étude dirigée par le professeur Devereaux, 13 % des personnes confrontées à un mini AVC ont connu des complications plus graves dans l’année qui suit : AVC classique, délire péri-opératoire, déclin cognitif...
Que faire en cas d'AVC si on est seul ?
Se retrouver seul lorsqu'on est victime d'un accident vasculaire cérébral peut être source d’angoisse. Là encore, composer le 15 pour être mis en relation avec le médecin coordinateur du SAMU est primordial.
Ce dernier vous demandera de décrire vos symptômes avec précision avant de vous donner des directives sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Il est également important de rester en ligne, sauf si le médecin vous suggère de raccrocher.
Ensuite, en attendant l’arrivée des secours, voici quelques actions à mettre en place :
- Prévenir un membre de votre famille, un ami ou un voisin susceptible de vous accompagner pendant cette épreuve
- Rester le plus calme possible (même si c’est beaucoup plus facile à écrire qu’à faire dans ce type de situation…)
- S’allonger sur le côté en toute sécurité pour éviter les chutes
Où se situe le mal de tête en cas d'accident vasculaire cérébral ?
Malheureusement, il n’existe pas de mal de tête unique lors de la survenance de l’AVC. Il est donc complexe d’analyser la nature de ses maux de tête pour déterminer si un AVC est en cours.
En pratique, l’endroit du cerveau où se déclare l’AVC influence le type de mal de tête :
- Une artère carotide bloquée provoque un mal de tête au niveau du front
- Un blocage à l’arrière du cerveau engendre des douleurs à l’arrière de la tête
Accident Vasculaire Cérébral ischémique ou hémorragique : combien de temps avant de mourir ?
Être victime d’un AVC ne condamne pas automatiquement la personne qui en souffre au décès. Plusieurs facteurs influencent le taux de survie des patients :
- L’âge du patient
- La vitesse de la prise en charge médicale
- Le type d’AVC : les AVC hémorragiques (rupture d’une artère cérébrale) sont plus mortels que les AVC ischémiques (obstruction d’une artère par un caillot sanguin)
- Les antécédents médicaux : un patient déjà victime d’un AVC par le passé se trouve dans une situation de vulnérabilité plus importante face à ce nouvel AVC.
Une étude publiée dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) s’est intéressée au taux de mortalité des patients 28 jours après la survenance d'un AVC. Après avoir analysé 3 000 patients hospitalisés dans la ville de Lille, les résultats sont les suivants :
- 28 jours après la survenue d’un AVC hémorragique, le taux de mortalité est de 48 %, contre 15 % pour l'AVC ischémique
- En cas d’AVC hémorragique, le taux de mortalité ne varie pas en fonction du sexe
- En cas d’AVC ischémique, le taux de mortalité est de 18 % chez les femmes, contre 12 % chez les hommes (chez les plus de 75 ans, le taux de mortalité est similaire chez les femmes et chez les hommes)
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