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Donation au dernier vivant : un excellent moyen de protéger son conjoint

Temps de lecture : 5 min

Envie de protéger au maximum votre conjoint au moment de votre décès ? Découvrez la donation au dernier vivant, un outil juridique qui vous offre la possibilité de transmettre une plus grande partie de votre patrimoine à votre conjoint.  Alors, qui peut réaliser une donation entre époux ? Quel est l'impact de cette donation sur la succession ? Cette formalité est-elle payante ? Ma Vie de Senior vous dévoile toutes les règles juridiques à connaître sur le sujet !  Mariage, Pacs, concubinage : qui peut réaliser une donation au dernier vivant ? Aussi appelée « donation entre époux », la donation au dernier vivant est un acte juridique qui permet d’augmenter la part d’héritage de son conjoint.  Ce type de donation concerne uniquement les couples mariés : les partenaires liés par un Pacs et les couples en concubinage ne sont pas autorisés à réaliser ce type de donation.   Si vous souhaitez protéger votre partenaire de Pacs ou votre concubin au moment de votre décès, il faudra passer par la souscription d’une assurance-vie ou la rédaction d’un testament.

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SOMMAIRE

Décès du donateur : qui hérite de quoi en cas de donation entre époux ?  

Peut-on annuler une donation au dernier vivant ? 

Donation entre époux et divorce : quelles conséquences ?

Combien coûte un don au dernier vivant ?

Donation au dernier vivant : quelles sont les démarches ?

Décès du donateur : qui hérite de quoi en cas de donation entre époux ?  

Pour saisir l’intérêt de la donation au dernier vivant, 4 scénarios doivent être distingués. 

Donation entre époux : comment se passe la succession si le défunt n'a ni enfant, ni parent ? (scénario 1) 

Dans ce cas, organiser une donation entre époux n’est pas nécessaire, puisque la totalité des biens reviennent déjà au conjoint survivant (sauf s'il refuse la succession). 

Comment se passe la succession en cas d'absence d'enfants, mais de présence d'un ou deux parents ? (scénario 2) 

Lorsque les deux parents du défunt sont toujours en vie, le conjoint survivant hérite de la moitié de la succession, l’autre moitié revenant à parts égales aux deux parents : 25 % pour la mère et 25 % pour le père. 

Lorsqu’un seul des parents est vivant, ce dernier perçoit 25 % de l'héritage, les 75 % restants étant distribués au conjoint survivant. 

La donation au dernier vivant offre la possibilité d’accorder la totalité de la succession au conjoint survivant, y compris en présence des parents. 

La loi prévoit tout de même une exception au fait de « déshériter » des parents : ces derniers peuvent faire valoir leur droit de retour, ce qui leur permet de récupérer les biens donnés à leur enfant avant son décès. 

Le défunt a eu un ou plusieurs enfants avec le conjoint survivant (scénario 3) 

En l’absence de donation entre époux, le conjoint survivant a le choix entre les deux options suivantes lors de la succession

  • L’usufruit de la succession, c’est-à-dire la possibilité d’habiter ou de louer les biens immobiliers transmis (mais pas de les vendre). 
  • La pleine propriété de 25 % de l’héritage, à savoir le droit d’occuper les biens immobiliers, de les louer ou de les vendre. 

Réaliser une donation au dernier vivant élargit les possibilités offertes au conjoint survivant. Grâce à cette donation, ce dernier pourra choisir entre les 3 options suivantes : 

  • L’usufruit de la succession
  • La pleine propriété de 50 % de la succession (en présence d'un seul enfant), de 33 % de la succession (2 enfants) ou de 25 % de la succession (3 enfants)
  • 25 % de la succession en pleine propriété et 75 % en usufruit

Le défunt a eu un ou plusieurs enfants avec une autre personne que le conjoint survivant (scénario 4) 

Ici, si le défunt n’a pas prévu de donation entre époux, un seul scénario s’applique : le conjoint survivant bénéficie de la pleine propriété à hauteur de 25 % de la succession.

En cas de donation au dernier vivant, le conjoint survivant pourra s'orienter vers l'une des 3 options suivantes :

  • L’usufruit de la succession
  • La pleine propriété de 50 % de l’héritage (en présence d’un seul enfant), de 33 % de l’héritage (2 enfants) ou de 25 % de l'héritage (3 enfants) 
  • 25 % de la succession en pleine propriété et 75 % en usufruit

Impact d'un acte de donation entre époux sur la succession : le tableau récapitulatif des 4 scénarios 

Scénarios

Part de l’héritage du conjoint survivant sans donation au dernier vivant

Part de la succession du conjoint survivant avec donation au dernier vivant

Scénario 1 : défunt sans enfants et sans parents vivants

Totalité des biens de la succession

Totalité des biens de la succession

Scénario 2 : défunt sans enfants, mais avec parents vivants

  • Deux parents vivants :
    • 50 % pour le conjoint survivant
    • 25 % pour la mère
    • 25 % pour le père 

 

  • Un parent vivant :
    • 75 % pour le conjoint survivant
    • 25 % pour le parent survivant

100 % de la succession possible

Scénario 3 : défunt avec enfants en commun avec le conjoint survivant

Deux choix pour le conjoint survivant :

  • Usufruit de la succession 
  • Pleine propriété de 25 % de la succession

3 choix pour le conjoint survivant :

  • Usufruit de la succession
  • Pleine propriété de 50 % de la succession si 1 enfant, de 33 % si 2 enfants ou de 25 % si 3 enfants
  • 25 % de la succession en pleine propriété et 75 % en usufruit

Scénario 4 : défunt avec enfants issus d’une précédente union

Pleine propriété de 25 % de la succession

3 choix pour le conjoint survivant :

  • Usufruit de la succession
  • Pleine propriété de 50 % de la succession si 1 enfant, de 33 % si 2 enfants ou de 25 % si 3 enfants
  • 25 % de la succession en pleine propriété et 75 % en usufruit

Peut-on annuler une donation au dernier vivant ? 

La donation au dernier vivant n’est pas une décision irréversible : à tout moment, la personne à l’origine de la donation peut revenir sur sa décision et annuler le contrat signé chez le notaire. 

Pour annuler la donation entre époux, l’accord du conjoint bénéficiaire n'est pas nécessaire. Le conjoint à l'origine de l'annulation n'est pas non plus obligé d'informer son conjoint de la révocation de la donation. 

Il existe une exception à ce principe : si la donation entre époux a été stipulée dans un contrat de mariage, son annulation sans le consentement du conjoint est impossible. 

Donation entre époux et divorce : quelles conséquences ?

En cas de divorce, la donation au dernier vivant est automatiquement annulée. Toutefois, s’il le souhaite, le conjoint à l’origine de la donation peut maintenir cet avantage successoral au profit de son ex-époux. 

Cette décision de maintenir la donation entre époux malgré la séparation doit être inscrite dans le prononcé du divorce ou dans la convention de divorce lorsqu’il s’agit d’un divorce par consentement mutuel.

Combien coûte un don au dernier vivant ?

Effectuer une donation entre époux implique de s’acquitter des frais de notaire. Encadré par la loi, ce montant est fixé à 135,84 € en 2024. 

Certains notaires facturent également l’inscription obligatoire de la donation au dernier vivant dans le FCDDV (Fichier Central des Dispositions des Dernières Volontés). Comptez entre 10 et 15 € pour une telle inscription.

Donation au dernier vivant : quelles sont les démarches ?

La donation au dernier vivant doit impérativement prendre la forme d’un acte notarié. Un passage chez le notaire est donc impératif pour réaliser une telle donation.

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