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Parkinson et symptômes aux jambes : causes et solutions
Temps de lecture : 8 min
En France, au sein de la population générale, 272 500 personnes souffrent de la maladie de Parkinson, et 25 000 nouveaux cas sont malheureusement recensés chaque année. Associée aux tremblements dans l’imaginaire collectif, la maladie affecte pourtant le bien-être des malades de bien d’autres manières. Premiers signaux de la maladie, symptômes de Parkinson au niveau des jambes, difficultés à marcher et solutions… découvrez notre guide complet sur cette maladie ô combien handicapante.
SOMMAIRE
- Quels sont les premiers signes de la maladie de Parkinson ?
- Est-ce que la maladie de Parkinson donne mal aux jambes ?
- Faiblesse, raideurs, rigidités musculaires… quels types de douleurs aux jambes pendant Parkinson ?
- Symptômes Parkinson : quelle est la cause des douleurs aux jambes ?
- La maladie de Parkinson provoque-t-elle des difficultés à marcher ?
- Deux moyens de surmonter ses difficultés à marcher à cause de Parkinson
- Parkinson : 4 astuces pour inciter vos jambes à déclencher le premier pas
- Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) : quel lien avec Parkinson ?
- Quels traitements pour soulager les symptômes parkinsoniens (notamment au niveau des jambes) ?
Quels sont les premiers signes de la maladie de Parkinson ?
Si les symptômes liés à Parkinson varient d’une personne à une autre, certains signes avant-coureurs peuvent se déclarer dès le début de la maladie.
En voici les exemples les plus courants :
- Vous constatez une réduction de la taille des lettres lorsque vous écrivez (micrographie)
- Vos expressions du visage trahissent un air triste, voire déprimé, même lorsque vous êtes de bonne humeur (hypomimie)
- Vous allez à la selle moins de 3 fois par semaine (constipation)
- Le volume de votre voix s’affaiblit
- Vous avez l’air souvent essoufflé et enroué
- Vous ressentez des raideurs dans le corps (et notamment dans les jambes, les bras, les épaules et/ou les hanches…)
- Vous avez l’impression que vos pieds sont englués dans le sol
- Votre sommeil est agité
- Vous souffrez de vertiges répétés lorsque vous vous levez
- Vous souffrez de tremblements
Est-ce que la maladie de Parkinson donne mal aux jambes ?
Selon l’association France Parkinson, 80 % des patients atteints de la maladie de Parkinson se plaignent de douleurs chroniques.
Ces douleurs sont ressenties dans différentes parties du corps en fonction des patients :
- Membres supérieurs : au niveau des épaules, du cou, des bras, des mains…
- Membres inférieurs : au niveau des pieds, des chevilles, des mollets, des jambes…
La maladie de Parkinson peut donc provoquer des douleurs aux jambes, et ce, même au premier stade de la maladie. Pour autant, dans l’écrasante majorité des cas, une sensation douloureuse au niveau des jambes n’est pas synonyme de maladie de Parkinson, notamment s’il s’agit du seul symptôme présent.
Faiblesse, raideurs, rigidités musculaires… quels types de douleurs aux jambes pendant Parkinson ?
Si les patients souffrant de Parkinson sont malheureusement confrontés à un large éventail de douleurs, voici les symptômes aux jambes (et aux membres inférieurs en général) les plus couramment recensés :
- Crampes musculaires et raideurs localisées dans les mollets, les orteils et les pieds
- Engourdissement et sensation de jambes lourdes ou de brûlures au niveau des jambes
Si la maladie de Parkinson est incurable, des traitements sont prescrits pour soulager les symptômes, et notamment les douleurs dans les jambes. Or, entre deux prises de médicaments, les patients sont couramment confrontés au phénomène de dystonie : il s’agit de contractures au niveau des pieds et des orteils. Ces douleurs apparaissent généralement le matin, lorsque les médicaments pris la veille ne font plus effet.
Symptômes Parkinson : quelle est la cause des douleurs aux jambes ?
La maladie de Parkinson provoque une diminution du seuil de perception de la douleur chez les patients. Ainsi, en plus de devoir supporter tous les symptômes associés à la maladie de Parkinson (tremblements, lenteur des mouvements, rigidité musculaire…), les patients ressentent la douleur de manière exacerbée.
Dès lors, si le patient souffre d’une pathologie rhumatismale provoquant des symptômes douloureux aux jambes (arthrose de la hanche par exemple), ces douleurs sont ressenties de manière plus violente à cause de la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson provoque-t-elle des difficultés à marcher ?
Selon la Haute Autorité de Santé, 56 % des patients souffrant de Parkinson expriment leurs difficultés à marcher normalement. Prenant le nom de freezing (« geler » en français), ces troubles de la mobilité altèrent la qualité de vie des personnes âgées concernées et augmentent le risque de chutes.
Ce symptôme, lié aux jambes et aux pieds, se manifeste de manière différente en fonction du stade de développement de la maladie de Parkinson :
- Une lourdeur handicapante au niveau des jambes et des pieds
- La sensation d’avoir les jambes et les pieds cloués au sol (provoquant une incapacité à avancer et, dans le pire des cas, une chute)
- Des blocages moteurs réguliers et soudains pendant la marche
Gestes anodins pour la plupart d’entre nous, impulser le premier pas, traverser un passage étroit ou enjamber des petits obstacles peut devenir un vrai parcours du combattant pour les personnes souffrant de Parkinson.
Deux moyens de surmonter ses difficultés à marcher à cause de Parkinson
Naturellement, les difficultés à se déplacer en toute liberté ont des effets psychologiques très néfastes chez les malades atteints de Parkinson. Si aucune solution scientifique miracle n’existe pour retrouver une liberté de mouvement totale, voici certains conseils pour améliorer autant que possible la situation :
- Comptez dans votre tête ou à voix haute le nombre de pas lors de votre marche pour éviter les blocages (le fait de compter en rythme peut faciliter la transmission des messages électriques entre votre cerveau et vos jambes)
- Équipez-vous de cannes de marche projetant des lasers lumineux sur le sol (la présence de stimuli visuels encourage la poursuite de la marche)
Parkinson : 4 astuces pour inciter vos jambes à déclencher le premier pas
Le premier pas étant le plus complexe à réaliser chez les patients souffrant de Parkinson, voici 4 techniques à essayer pour passer cette première étape délicate :
- Effectuer plusieurs mouvements de votre tronc de droite à gauche : en répétant ce mouvement sur place, vos pieds finiront par se décoller du sol, augmentant ainsi vos chances de réaliser le premier pas.
- Lever le genou en exagérant volontairement votre geste (et en veillant à ne pas tomber en arrière)
- Faire un pas en arrière avant de lancer votre marche en avant
- Balancer votre bras vers l’avant pour donner à votre cerveau une information supplémentaire quant à la direction à suivre
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) : quel lien avec Parkinson ?
De nombreuses études ont tenté de trouver une corrélation entre le syndrome des jambes sans repos (SJSR) et les symptômes liés à Parkinson, notamment au niveau des jambes.
SJSR : de quoi parle-t-on ?
Aussi appelé « impatience des jambes », le syndrome des jambes sans repos est un symptôme neurologique qui se caractérise par une agitation incontrôlable des jambes.
Provoquant des picotements désagréables, ce syndrome se déclenche alors que les jambes sont censées se reposer : pendant l’endormissement, en pleine nuit, en position assise prolongée…
SJSR et maladie de Parkinson : un lien de cause à effet ?
Bien que les causes du SJSR restent un mystère pour la science, les symptômes du SJSR se soignent grâce à deux médicaments : les agonistes de la dopamine et la lévodopa (ou L-dopa), lesquels parviennent à stimuler la production de dopamine dans le cerveau.
Or, ces deux médicaments sont également utilisés pour soigner la maladie de Parkinson, qui se caractérise par une destruction progressive de la dopamine.
Partant de ce constat, de nombreuses études scientifiques ont tenté de répondre à la question suivante : « Une personne atteinte du syndrome des jambes sans repos a-t-elle plus de chances de contracter la maladie de Parkinson ? ».
En l’état actuel des connaissances, cette hypothèse n’est pas confirmée par la science. Si le fait de souffrir du SJSR ne constitue pas un terreau fertile pour le développement de Parkinson, les études ont cependant démontré que les personnes atteintes de Parkinson ont une probabilité légèrement supérieure de souffrir du SJSR pendant la maladie (source : National Centre of Excellence in Research du Luxembourg).
Quels traitements pour soulager les symptômes parkinsoniens (notamment au niveau des jambes) ?
La principale raison qui explique qu’aucun traitement n’est à ce jour commercialisé pour guérir la maladie de Parkinson est la suivante : les scientifiques ne comprennent pas encore les causes de la disparition progressive de la dopamine. Or, cette perte de dopamine est le moteur destructeur de la maladie de Parkinson.
Toutefois, il est possible d’adoucir les symptômes de Parkinson grâce à la prise de certains médicaments. Voici les 4 familles de traitements susceptibles d’être prescrites par un médecin lors de la prise en charge :
- Les médicaments dopaminergiques : ces traitements compensent partiellement la perte de dopamine (déficits dopaminergiques), permettant ainsi de ralentir la perte de mobilité.
- La lévodopa (ou L-dopa) : il s’agit du traitement médicamenteux le plus efficace pour libérer de la dopamine dans le cerveau. Malheureusement, plus la maladie de Parkinson se situe à un stade avancé, moins la lévodopa est efficace. Il est donc nécessaire d’augmenter le dosage, ce qui renforce le risque de souffrir d’effets secondaires, comme la dyskinésie par exemple (mouvements anormaux involontaires).
- Les agonistes dopaminergiques : ces derniers parviennent à copier l’action de la dopamine naturelle, sans pour autant parvenir à des résultats similaires. En plus d’agir sur les symptômes moteurs (douleurs aux jambes par exemple), ces médicaments ont parfois des conséquences positives sur certains symptômes non moteurs (comme la dépression).
- Les inhibiteurs de la COMT et de la MAO-B : ces médicaments bloquent partiellement l’activité néfaste des enzymes (COMT et MAO-B), des substances produites par notre organisme et qui détruisent la dopamine produite par notre cerveau. À l’exception de l’Azilect®, ces inhibiteurs sont prescrits en même temps que la lévodopa pour être efficaces.
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