SOMMAIRE

Senior : à partir de quel âge entre-t-on dans le troisième âge en France et dans le monde ?

À partir de quel âge est-on considéré comme un senior selon le contexte ? 

3 manières de mesurer l'âge des seniors 

Deux facteurs qui influencent l'entrée dans la catégorie senior

Senior : à partir de quel âge entre-t-on dans le troisième âge en France et dans le monde ?

Il est légitime de rechercher une réponse claire à la question : « À partir de quel âge devient-on senior ? ». Malheureusement, aucun âge précis n'est fixé par la loi. L'entrée dans le troisième âge dépend d'abord du pays dans lequel on vit. 

À partir de quel âge les Français se sentent-ils senior ? 

Les Français repoussent volontiers le moment où ils se disent « vieux ». D’après un sondage Ipsos réalisé en 2019, la barre fatidique est fixée à 69 ans en moyenne, contre 66 ans ailleurs dans le monde. Preuve que la vieillesse est connotée de manière négative, 78 % des Français redoutent de devenir senior, et ce, pour 3 raisons principales : 

• 40 % des Français associent le vieillissement à la perte d'autonomie 
• 29 % craignent d'être moins mobiles 
• 28 % ont peur d'être confrontés à des troubles de la mémoire. 

Ailleurs dans le monde : à quel âge est-on considéré comme une personne âgée ?

Les perceptions liées à l'âge changent radicalement d’une culture à une autre, comme le démontrent les chiffres suivants : 

Source : sondage Ipsos de 2019

Ces différences révèlent que l'âge n'est pas uniquement une donnée biologique. Alors qu'en France, les seniors sont perçus (à tort) comme des individus fragiles et souffrant de solitude, d'autres pays mettent l'accent sur la sagesse et l'expérience des aînés. Pour ces pays, il n'existe donc aucune réticence à fixer un âge senior de manière plus précoce. 

À partir de quel âge est-on considéré comme un senior selon le contexte ? 

Puisqu'aucune règle n'est fixée en la matière, la question de l'entrée dans la catégorie senior dépend aussi du contexte dans lequel l'individu évolue. Marché du travail, milieu médical, entreprises... voici un tour d'horizon des différents points de vue exprimés sur le sujet. 

À quel âge est-on considéré comme vieux au travail en France ? 

Dans le monde professionnel, le terme senior ne désigne pas une personne proche de la retraite. Passé le cap des 45 ans, les salariés qui ont accumulé suffisamment d'expérience sont encouragés à transmettre leurs savoir-faire aux plus jeunes.

D'ailleurs, à l'image de l'aide à l'embauche en cas de contrat de professionnalisation, certaines lois en faveur de l'employabilité des seniors visent spécifiquement les plus de 45 ans. 

À quel âge est-on considéré comme une personne âgée selon les professionnels de la santé ? 

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une personne entre dans la catégorie senior à partir de 65 ans. En France, historiquement, ce seuil est d'ailleurs associé à l'âge légal de départ à la retraite. 

Toutefois, à l'instar de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), certaines aides sociales sont accessibles à partir de 60 ans. 

Du côté de la recherche scientifique, les aînés sont classés en plusieurs tranches d'âge : 

• Les jeunes seniors : entre 60 et 74 ans 
• Les seniors : entre 75 et 84 ans
• Les grands âgés : 85 ans et plus 

Quel est l'âge pour bénéficier du tarif senior selon les entreprises ? 

Nombreuses sont les entreprises à proposer des prix réduits aux seniors. Pourtant, là encore, l'âge d'entrée dans le troisième âge dépend de la politique commerciale de chaque enseigne : 

• Carte Avantage Senior de la SNCF : 60 ans 
• Carte Senior Air France : 65 ans 
• Cinéma : UGC (60 ans), Pathé Gaumont (65 ans)...
• Opéra national de Paris : 65 ans

3 manières de mesurer l'âge des seniors 

Devenir senior représente davantage qu'une ligne sur une carte d'identité. En réalité, 3 formes d’âge cohabitent, ce qui a tendance à brouiller les repères. 

L’âge biologique : celui du corps

Il s'agit de l'âge le plus concret, celui que la science peut mesurer. Avec le temps, les cellules se renouvellent plus lentement, les hormones évoluent et certaines capacités physiques et cognitives déclinent.  

Ici, ce sont donc les effets visibles du vieillissement sur notre corps qui parlent. 

L’âge social : celui que les autres nous donnent

L’âge que la société nous attribue peut peser autant, voire davantage, que l’âge biologique.

En France, les seniors sont souvent perçus comme fragiles et isolés, des stéréotypes véhiculés par les médias et les normes culturelles.

À l’inverse, dans des pays comme le Japon ou l’Inde, les aînés sont respectés pour leur expérience et leur sagesse, ce qui valorise leur rôle social. Par exemple, traditionnellement, au moment de les saluer, les jeunes Indiens touchent les pieds des plus âgés en signe de respect. 

Ainsi, plus la société projette une vision négative sur la vieillesse, plus les individus seront réticents à se considérer comme senior, et inversement. 

L’âge ressenti : celui qu’on a dans la tête

"L'âge, c'est dans la tête" : cette expression populaire renvoie à l'interprétation que chacun se fait de son âge, qui est sans doute la plus importante. Au final, qui de mieux que soi-même pour se considérer âgé ou non ? 

Dans une étude scientifique réputée, des Britanniques ont dû répondre à la question suivante : "En faisant abstraction de votre âge réel, quel âge pensez-vous avoir ?". Résultat ? 83 % des personnes interrogées se sentent plus jeunes que leur âge biologique. En moyenne, le décalage entre l'âge réel et l'âge ressenti est de 12 ans. 

Autre fait intéressant : c'est à partir de 40 ans que l'âge réel et subjectif divergent. Autrement dit, plus les personnes avancent en âge, plus elles se sentent jeunes. De là à penser qu'il s'agit d'une forme de résistance à l'âgisme ambiant qui imprègne les sociétés occidentales, il n'y a qu'un pas que nous franchissons volontiers ! 

Deux facteurs qui influencent l'entrée dans la catégorie senior

Le vieillissement ne suit pas une trajectoire uniforme. Autrement, comment expliquer que certains seniors (s'ils sont d'accord avec ce qualificatif) conservent une énergie débordante, tandis que d'autres, pourtant plus jeunes, voient leurs capacités décliner rapidement ?

La génétique influence-t-elle le vieillissement ? 

Sommes-nous égaux face au vieillissement ? Pas tout à fait : génétiquement, certains individus sont porteurs d'un gène protecteur, le superoxyde dismutase. C'est le cas par exemple d'une majorité de centenaires qui vivent au Japon et à Hawaï. Grâce à ce gène, le stress oxydatif, à l'origine de la dégradation des cellules de notre corps, est sensiblement ralenti. 

Si l'inné a son importance, il ne faut pas tomber dans la fatalité : une étude réalisée au Danemark, en Suède et en Finlande a démontré que les caractéristiques génétiques disposaient d'une influence modérée sur l'espérance de vie d'un individu, de l'ordre de 25 %. 

Le mode de vie : un aspect crucial pour se sentir jeune malgré les années qui passent

Davantage que la génétique, le mode de vie joue un rôle prépondérant dans le vieillissement d'une personne, et donc dans la perception que cette dernière a de son âge subjectif. 

Un mode de vie actif, équilibré et stimulant offre une bonne dose de vitalité, d'énergie et d'optimisme au quotidien, ce qui contraste avec les clichés tenaces associés à la vieillesse. 

Voici 5 piliers fondamentaux à actionner pour rester en bonne santé : 

• Une activité physique régulière pour stimuler le cœur, les muscles et le cerveau.  
• Une alimentation équilibrée pour se protéger du vieillissement cellulaire, limiter la fatigue et le stress oxydatif. 
• Un sommeil de qualité pour favoriser la régénération des cellules et prendre soin de sa santé mentale. 
• Des relations sociales régulières pour ressentir de la joie, repousser la dépression et travailler ses fonctions cognitives. 
• Une gestion du stress pour prévenir le vieillissement biologique (méditation, yoga pour senior, loisirs créatifs...)