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7 signes avant AVC : les connaître pour réagir au plus vite
Temps de lecture : 8 min
En moyenne, 140 000 personnes sont victimes d'un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en France, soit 1 AVC toutes les 4 minutes. Autre constat alarmant : l'AVC est la première cause de handicap acquis chez les adultes (en excluant donc les handicaps de naissance). Alors, comment reconnaître un AVC ? Quels sont les 7 signes de l'AVC à ne négliger sous aucun prétexte ? Réponses à ces questions ô combien cruciales dans cet article...

SOMMAIRE
Quels sont les 7 signes précurseurs d'un AVC ?
Quels sont les 7 signes précurseurs d'un AVC ?
Afin d'augmenter l'espérance de vie, améliorer la récupération fonctionnelle et minimiser les séquelles, il est crucial de connaître les 7 signes les plus courants de l'AVC.
Signe n°1 ⎮Engourdissements du visage et des membres : un signe fréquent de début d'AVC
Parmi les 7 signes avant-coureurs de l’AVC, l’engourdissement, les fourmillements ou la faiblesse subite d'un côté du visage, d’une jambe ou d’un bras est le symptôme le plus commun.
Nombreux sont les patients à comparer ces signaux avec les symptômes ressentis lors d’une anesthésie locale, à savoir :
- une marche difficile ;
- une posture droite complexe à conserver ;
- une déformation de la bouche ;
- une perte de tonus ;
- une difficulté ou une impossibilité à sourire
🎤 Témoignage de Gérard, victime d’un AVC en 2024 :
« Quand j'ai voulu me lever, je me suis effondré… et chaque fois que je me relevais, je tombais. Ma jambe gauche ne me soutenait plus. J'ai voulu me déplacer à quatre pattes, mais mon bras gauche lâchait. »
Symptôme n°2⎮Difficultés à parler et à comprendre autrui : une urgence à prendre au sérieux
Autre signe de l’AVC et non des moindres : les troubles de l’élocution, qui se matérialisent par des difficultés variées :
- L’aphasie :
- L’aphasie de Broca : la personne comprend parfaitement ce qu’on lui dit, mais s’exprime de manière hachée (exemple : « Appel… urgences… douleurs… »)
- L’aphasie de Wernicke : la parole est fluide et les phrases construites, mais les mots sont incohérents et prononcés dans le désordre. La compréhension d’autrui est altérée.
- L’aphasie globale : la compréhension et l’expression sont affectées de manière simultanée.
- Dysarthrie : lorsque l’AVC affecte la langue, les lèvres ou le palais, la parole est brouillée ou ralentie.
- Apraxie de la parole : en cas d'altération de la région du cerveau responsable de la planification de la parole, les mots du patient ne sortent pas comme il le voudrait.
🎤 Sandro, victime d'un AVC à 49 ans, a dû composer avec une apraxie de la parole :
« Les mots étaient bien là dans mon cerveau, mais aucun son ne voulait sortir. C’était étrange. »
Signe n°3⎮Perte d'équilibre, vertiges et problèmes de coordination : des signaux à ne pas négliger
Lorsqu’un AVC se déclare, il est courant d’être confronté à une perte d’équilibre pouvant provoquer une chute, notamment chez les personnes âgées. Les mouvements deviennent soudainement désorganisés, comme si le corps avait du mal à répondre aux ordres envoyés par le cerveau.
Ces problèmes d’équilibre et de coordination recouvrent des réalités différentes, et notamment :
- des vertiges ;
- des étourdissements ;
- la désagréable sensation d’être sur un bateau ;
- la tête qui tourne.
Outre les risques de chutes, ces signes de l’AVC peuvent déboucher sur des pertes de connaissance, comme l’indique Amélie, une jeune femme victime d'un AVC à 28 ans seulement :
🎤 « J’ai commencé par avoir des difficultés à soulever le pied. C’était impossible, puis je ne ressentais plus mes membres supérieurs et mes membres inférieurs. Par la suite, je suis tombée et je me suis réveillée aux urgences. »
Symptôme n°4⎮Vue troublée, doublée, absente : les conséquences oculaires de l'accident vasculaire cérébral
Selon le type d'AVC, la vue peut être affectée de manière distincte :
- Hémianopsie (lorsque l’AVC touche le lobe occipital) : perte de la moitié du champ visuel au niveau des deux yeux.
- Diplopie (lorsque l’AVC du tronc cérébral perturbe les nerfs contrôlant les muscles oculaires) : elle se caractérise par une vision double.
- Cécité monoculaire transitoire (en cas d'accident ischémique transitoire*) : perte brutale de la vue d’un œil (la situation redevient normale au bout de quelques minutes ou de quelques heures).
🎤 Découvrez le récit de Julien à propos des troubles de la vue qui ont précédé son AVC :
« J’ai vécu un AVC de l’œil, et cette expérience m’a profondément marqué. Ce jour-là, sans aucun avertissement, j’ai ressenti une altération soudaine de ma vision, comme si un voile obscurcissait mon champ de perception. »
*L’accident Ischémique Transitoire est un mini-AVC qui provoque des signes similaires à l’AVC classique. Pour autant, ces symptômes sont éphémères et disparaissent généralement en quelques minutes.
Signe n°5⎮Maux de tête et suspicion d'AVC : comparatif entre l'AVC ischémique et hémorragique
Si le mal de tête est un symptôme caractéristique de l’AVC hémorragique, certaines personnes victimes d’un AVC ischémique peuvent également en souffrir :
- Le mal de tête lors d'un AVC hémorragique (éclatement d'un vaisseau sanguin provoquant un saignement à l'intérieur du cerveau) :
Qualifiée par la plupart des patients comme le « pire mal de tête de leur vie », cette douleur est très fréquente lors d’un AVC hémorragique.
Dans les cas extrêmes, l’AVC hémorragique peut être causé par une rupture d’anévrisme (dilatation anormale de la paroi d’une artère cérébrale).
- Le mal de tête lors d'un AVC ischémique :
Présent dans environ 20 à 30 % des cas, ce mal de tête s'apparente à une forte migraine. La plupart du temps, les douleurs sont localisées d’un seul côté de la tête.
🎤 Gladys, victime d’un AVC ischémique, a pris le temps de nous expliquer ses ressentis :
« Comme je n’avais que ce mal de tête, je ne paraissais pas malade. J’ai même pu partir aux toilettes seule, j’étais capable de me déplacer et de parler. Mais le mal de tête me gênait beaucoup et ne passait pas. Je me suis finalement rendue aux urgences plusieurs heures suivant l'apparition de ce signe d'alerte, ce qui est fortement déconseillé*. Heureusement, malgré cette négligence, je me sens mieux aujourd'hui. »
*Gladys a raison : en cas de suspicion d'AVC, il est crucial de réagir le plus rapidement possible. Mieux vaut une fausse alerte qu'un AVC non pris en charge à temps.
Symptôme n°6⎮Les difficultés à respirer : quelle signification sur le type d'AVC en cours ?
Lorsqu’un essoufflement soudain surgit sans raison, un AVC est potentiellement en cours. Cependant, bien souvent, cette difficulté à respirer s’accompagne d’autres signes plus courants de l’AVC.
Cet essoufflement inexplicable peut notamment apparaître dans les cas suivants :
- AVC du tronc cérébral (partie basse du cerveau)
- AVC accompagné d’une embolie pulmonaire
- AVC affectant le contrôle des muscles respiratoires
- AVC chez les personnes souffrant de troubles du rythme cardiaque par ailleurs
🎤 Francis nous partage la perte de son réflexe respiratoire :
« Je n’arrivais plus à respirer, j’avais perdu le réflexe. C’est comme si mon corps m’avait abandonné d’un coup, sans prévenir. Je voulais inspirer, mais rien ne venait. J’ai compris que quelque chose de grave se passait. »
Signe n°7⎮Le pouls irrégulier : un phénomène qui augmente le risque de faire un AVC ?
S’il est classé dans la liste des 7 signes de l’AVC, le symptôme du pouls irrégulier intervient généralement bien avant le déclenchement de l’AVC.
Un pouls irrégulier est souvent le signe d’une fibrillation auriculaire, plus connue sous le nom d'arythmie cardiaque. En pratique, les auricules du cœur battent de manière rapide et irrégulière. Le flux sanguin étant perturbé, des caillots sanguins peuvent se former. Lorsque ces caillots de sang se déplacent vers le cerveau, le risque d'AVC ischémique augmente.
D’ailleurs, selon la revue scientifique The Lancet Neurology, 15 à 25 % des personnes ayant déclaré un AVC ischémique souffraient de fibrillation auriculaire en amont.
🎤 Jean-Luc, victime d’un AVC à l’âge de 68 ans, met en lumière ce lien étroit entre l’irrégularité de son pouls et l’AVC dont il a été victime :
« Un matin, j’ai eu du mal à parler, mon bras s’est engourdi : c’était un AVC. Aux urgences, on m’a dit que c’était à cause d’une fibrillation auriculaire non détectée. Si j’avais écouté mon cœur plus tôt, j’aurais peut-être pu éviter tout ça. Je fais preuve d'une vigilance accrue depuis cet évènement. »
FAQ sur les signes d'un AVC :
Quels sont les autres symptômes possibles de l'AVC ?
En plus des 7 principaux signes de l'AVC, d'autres symptômes peuvent indiquer la survenue d'un AVC imminent :
- Nausées et vomissements
- Troubles du comportement et de l’humeur
- Hypersensibilité au bruit et à la lumière
- Douleurs dans la poitrine (plus courant en cas d'infarctus du myocarde)
- Confusion spatio-temporelle
Quel bras fait mal en cas d'AVC ?
L’AVC ne provoque pas de douleur au bras à proprement parler, mais une perte de force ou une paralysie.
Généralement, le côté du corps affecté est le côté opposé de la zone du cerveau touché (soit le bras gauche pour les droitiers et le bras droit pour les gauchers).
Que faire en cas d'AVC si on est seul ?
- Appelez le 15 ou 112 pour demander une prise en charge
- Restez immobile avec un oreiller sous la tête
- Déverrouillez la porte
- Ne mangez pas
- Ne buvez pas
- Ne prenez pas votre traitement habituel
- Notez l’heure d'apparition des premiers symptômes et, si possible, tous les éléments que vous jugez utiles
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