SOMMAIRE

Qu’entend-on par médecine douce ?

Quels sont les bienfaits de la médecine alternative ?

Quels sont les différents types de médecine douce ? 

Médecine douce : des pratiques incompatibles avec un remboursement par la Sécurité sociale ?

Médecine douce : quelles sont les mutuelles qui remboursent le mieux ?

Qu’entend-on par médecine douce ?

Le terme médecine douce regroupe une offre très variée de pratiques non conventionnelles, parmi lesquelles : 

• L’ostéopathie ; 
• L’acupuncture ; 
• La sophrologie ; 
• La phytothérapie ; 
• L’homéopathie ; 
• La chiropraxie. 

Ces disciplines ont la particularité d’employer des moyens naturels pour soulager les maux du quotidien : stress, douleurs chroniques, maux de ventre, migraines, insomnies. Elles ne se basent pas toujours sur la science pure et excluent les traitements médicamenteux.

Prenons l’exemple de la phytothérapie. Le praticien vous propose de traiter un trouble grâce à la prise de gélules ou d’infusions à base d’une ou plusieurs plantes. Le « remède » pour traiter le problème est donc entièrement d’origine naturelle (ce qui ne signifie pas qu'il n'existe pas de danger ou de contre-indications). 

Les différentes approches de médecine douce ne doivent pas être considérées comme des substituts à la médecine classique et conventionnelle, mais plutôt comme un complément thérapeutique qui contribue au bien-être global de la personne.

Afin de bénéficier d'un suivi dans les meilleures conditions, il est donc primordial de consulter votre médecin généraliste en cas de problèmes de santé. 

Quels sont les bienfaits de la médecine alternative ?

D’une manière générale, la médecine douce a pour objectif de vous aider à vous sentir mieux en traitant des problématiques variées. Vous pouvez par exemple vous rendre chez :

• un sophrologue ou un acupuncteur pour mieux gérer votre stress et vos problèmes d’insomnies ;
• un ostéopathe pour soulager une douleur musculaire ou articulaire bénigne ; 
• un sophrologue pour surmonter une phobie ou en finir avec une mauvaise habitude.

De nombreuses personnes se montrent réceptives à l’accompagnement mis en place. Ces pratiques peuvent être une très bonne alternative pour soulager des douleurs physiques et/ou calmer l’esprit. Pour certains seniors, les médecines douces permettent de limiter la prise de certains médicaments, comme les antalgiques ou les somnifères.

À l’instar du yoga pour senior ou du taï-chi, la médecine douce peut également vous réapprendre à être davantage à l’écoute de votre corps et de vos besoins.

Quels sont les différents types de médecine douce ? 

Près de 400 pratiques thérapeutiques sont assimilées à la médecine douce. Pour éviter de vous partager une thèse sur le sujet, voici un tour d'horizon des 5 types de médecines alternatives les plus plébiscités par les Français. 

L'acupuncture : une thérapie d'origine chinoise

L'acupuncture prend sa source dans la médecine traditionnelle chinoise. Cette pratique consiste à insérer des aiguilles dans des zones spécifiques du corps. Selon les préceptes de la médecine chinoise, chaque point du corps est associé à un méridien énergétique. Or, la stimulation de ces zones ciblées régulerait l’énergie vitale, ou le « Qi » en chinois.

Plusieurs raisons incitent les personnes à se diriger vers un praticien formé à l'acupuncture : 

• Troubles du sommeil
• Douleurs chroniques
• Stress
• Maux de tête
• Problèmes digestifs

Que dit la science sur l'efficacité de l'acupuncture ? 

L’acupuncture dispose d’une place particulière au sein des médecines douces : il s’agit d’une des rares méthodes non conventionnelles à être reconnue par l’Académie nationale de médecine, une institution française réputée pour son sérieux. 

D’ailleurs, de plus en plus de diplômes universitaires formant des professionnels de la discipline bénéficient d'une reconnaissance par l'État. Sans compter que l'acupuncture s’installe dans le parcours de soins de certains hôpitaux.

Cette reconnaissance progressive est liée à la publication d'études scientifiques qui prouvent l’efficacité des méthodes propres à l'acupuncture, notamment chez les patients souffrant du dos et de maux de tête de manière récurrente.

L'homéopathie : sur quoi repose cette médecine parallèle ? 

S’ił s’agit d’une médecine douce à proprement parler, l’homéopathie peut être pratiquée par des médecins généralistes ou des sages-femmes. 

Pour comprendre le principe fondateur de l’homéopathie, il convient de s’intéresser à son origine sémantique : le terme homéopathie vient de la juxtaposition des mots grecs « homéo » et « apathie », qui signifient « maladie identique ».

Cette médecine douce repose donc sur le principe de similitude : la méthode consiste à injecter une substance toxique à un patient, mais à une dose si diluée que cela provoquerait une diminution des symptômes.

L'homéopathie : pourquoi cette pratique non conventionnelle n'est plus remboursée par la Sécu ?  

À l’image d'autres pratiques alternatives, l’efficacité de l’homéopathie ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique.

Selon certaines études, 30 % des patients consommant des médicaments homéopathiques constatent une diminution, voire une disparition, de leurs symptômes. Or, il faut noter que l’administration d’un placebo, c’est-à-dire d’une substance ne contenant aucun produit actif, dispose d’une efficacité identique (30 %). 

Partant de ce constat, l’État a décidé d’en finir avec le remboursement de l’homéopathie en France. Avant le 31 décembre 2019, les médicaments homéopathiques faisaient l’objet d’une prise en charge de 30 % par l’Assurance-maladie. Aujourd’hui, ces prescriptions homéopathiques ne sont plus remboursées, ce qui ne signifie en aucun cas qu’elles sont interdites.

L'ostéopathie : les Français craquent-ils pour cette médecine douce ? 

Selon une étude réalisée par Odoxa en 2018, 48 % des Français ont eu recours à l’ostéopathie au cours des 5 dernières années.

L’indice de confiance envers l’ostéopathie est d’ailleurs particulièrement élevé : selon cette même étude, 86 % des personnes interrogées estiment que cette pratique alternative a des effets bénéfiques sur la santé. 82 % sont même favorables à un remboursement des consultations par la Sécurité sociale.

Thérapie 100 % manuelle, l’ostéopathie repose sur une prise en charge globale du patient : selon Philippe Sterling, président du Syndicat Français des Ostéopathes, cette médecine douce consiste à « traiter l’ensemble du corps, même si le patient souffre d’une douleur à un endroit spécifique ».

Est-ce que l'ostéopathie est une pratique réglementée en France ? 

Contrairement aux masseurs-kinésithérapeutes, les ostéopathes ne sont pas considérés comme des professionnels de santé. La profession est toutefois réglementée par un décret publié en 2007, lequel affirme que l’ostéopathie peut « prévenir et traiter des troubles musculo-squelettiques, digestifs, respiratoires, gynécologiques, mais en aucun cas des maladies qui affectent un organe ».

Le cancer est le meilleur exemple pour comprendre cette nuance : un ostéopathe ne peut pas soigner un cancer, mais il peut soulager les effets secondaires des traitements prescrits pour lutter contre ce cancer. 

Que disent les scientifiques sur l'efficacité de l'ostéopathie ?

Des études scientifiques publiées par des chercheurs du monde entier se sont penchées sur l’efficacité de l’ostéopathie. En voici la synthèse :

• Mal de dos : selon le British Medical Journal, l’ostéopathie est relativement efficace contre les troubles musculo-articulaires. En revanche, une étude menée par l’hôpital Cochin (Paris) indique que cette médecine douce peine à faire ses preuves en cas de lombalgie.

• Troubles digestifs : plusieurs études ont indiqué que les consultations chez un ostéopathe conduisent à une diminution significative des douleurs abdominales et des troubles du transit. Cependant, 3 semaines après la consultation, cette nette amélioration s'estompe. 

• Endométriose : maladie gynécologique inflammatoire touchant près de 10 % des femmes, l’endométriose peut faire l’objet d’une prise en charge complémentaire par un ostéopathe. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’ostéopathie engendre une diminution des douleurs dès la première séance.

• Maux de tête : si aucune étude scientifique sérieuse n'affirme que l’ostéopathie est capable de réduire la fréquence et l’intensité des migraines à long terme, le neurologue Michel Dib insiste sur l’efficacité de cette médecine douce en cas de céphalées de tension (pression inconfortable liée à des contractures musculaires au niveau du crâne).

La phytothérapie : zoom sur la plus ancienne médecine douce du monde

Des preuves du recours à la médecine douce par les plantes ont été retrouvées sur des tablettes d’argile en Mésopotamie et dans des écrits datant de l’Égypte ancienne, soit il y a plus de 3 000 ans !

De nos jours, les avis divergent sur la classification de la phytothérapie. L’Organisation Mondiale de la Santé classe la phytothérapie parmi les pratiques médicales conventionnelles. En France, le son de cloche est différent, la phytothérapie étant officiellement considérée comme une pratique alternative.

Pourquoi la phytothérapie est considérée comme une médecine alternative ? 

Les plantes disposent de vertus curatives et préventives indéniables : ces dernières sont donc capables d’agir sur une variété de pathologies, de douleurs et de troubles spécifiques.

Toutefois, la phytothérapie n'a pas fait l'objet d'une multitude d'études scientifiques. Et pour cause : investir des millions d’euros dans des essais cliniques pour prouver que le Viagra permet de lutter contre les troubles de l'érection s’est avéré rentable pour l’industrie pharmaceutique. En effet, en moyenne, une boîte de Viagra coute environ 50 € en pharmacie. 

En revanche, investir autant d’argent pour prouver l’efficacité de la racine de pissenlit sur les troubles du foie représente un risque financier important, la commercialisation du pissenlit étant beaucoup moins intéressante que celle du Viagra. 

Phytothérapie : certaines plantes séduisent tout de même la communauté scientifique ! 

Certaines revues scientifiques se sont tout de même relayées pour mettre en lumière l'intérêt thérapeutique de certaines plantes, dont voici les exemples les plus probants : 

• Le millepertuis pour lutter contre la dépression
• La valériane pour faciliter l’endormissement
• Le saule pour diminuer la fièvre
• La camomille pour soulager les troubles digestifs 

La sophrologie : une discipline alternative pour reconnecter son corps à son esprit 

La sophrologie est une médecine douce de type psychocorporelle, c’est-à-dire axée sur la relation entre le corps et l’esprit.

Lors d’une séance de sophrologie, le praticien invite le patient à réaliser des exercices de relaxation, de respiration et de visualisation positive. Cette combinaison d’exercices a pour objectif d’améliorer son bien-être et de minimiser son stress.

Quelle étude sérieuse prouve que la sophrologie peut réduire le stress (et bien plus encore) ?

Selon un rapport d’expertise communiqué par l’Inserm en 2020, la sophrologie est une médecine douce disposant d’une efficacité tangible dans les 4 cas suivants :

• Lutter contre l’asthme chez l’enfant
• Réduire le stress
• Diminuer les douleurs liées à l’endométriose
• Soulager la fibromyalgie chez l’adulte (pathologie qui se caractérise par des douleurs musculaires et articulaires constantes, des difficultés à dormir, de l’anxiété et un état dépressif)

Médecine douce : des pratiques incompatibles avec un remboursement par la Sécurité sociale ?

Dans la majorité des cas, la Sécurité sociale ne rembourse pas les consultations de médecine douce. La raison ? Les scientifiques ne parviennent pas à prouver l’efficacité de ces méthodes non conventionnelles. Lorsque des preuves existent, elles sont insuffisantes pour créer un consensus au sein de la communauté scientifique.

Cela étant dit, lorsque les consultations de médecine alternative sont conduites par un professionnel de santé conventionné, l’Assurance-maladie accepte de mettre la main à la poche pour rembourser partiellement les patients.

Acupuncture : quelle prise en charge par la Sécurité sociale ?

Pour bénéficier d'un remboursement d'une consultation d'acupuncture par la Sécurité sociale, deux conditions doivent être réunies : 

• La séance d'acupuncture est dispensée par un médecin conventionné 
• Les consultations sont prescrites dans le cadre d'un parcours de soins coordonnés

Si c'est le cas, l’acupuncture fait l’objet d’une prise en charge à hauteur de 70 % du tarif de base. Ce tarif de base étant de 18 €, le remboursement s’élève à 12,60 €. 

Homéopathie : quel taux de remboursement par l’Assurance-maladie ?

Un patient qui prend rendez-vous chez un médecin homéopathe agréé a le droit à une aide de la Sécurité sociale égale à 70 % du tarif de base. Ce dernier étant fixé à 26,50 €, le patient est donc remboursé de 18,55 €.

Pour rappel, les médicaments homéopathiques ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2021. Il faut donc se tourner vers sa mutuelle pour bénéficier d’une prise en charge éventuelle.

Sophrologie : un remboursement de la Sécu réservé à deux cas de figure ?

Les séances de sophrologie n’étant pas remboursées par l’Assurance-maladie, le seul moyen d’obtenir un remboursement est de vérifier ses garanties auprès de sa complémentaire santé.

Il existe toutefois deux situations dans lesquelles un remboursement des prestations est prévu :

• La séance est prescrite par un professionnel de santé conventionné (médecin ou spécialiste) et s’inscrit dans une prise en charge médicale globale ou d’un traitement contre la douleur : le remboursement est égal à 70 % de 25 €, soit 17,50 €.

• La sophrologie est dispensée à une femme enceinte dans le cadre des cours de préparation à l’accouchement, à condition que les séances soient réalisées à l’hôpital et menées par un médecin ou une sage-femme : dans ce cas, le remboursement est égal à 100 % du tarif de base, lequel varie entre 20 et 30 € en fonction de la nature et de la durée de la consultation. 

Phytothérapie : une prise en charge par la Sécu sous conditions

Classée dans la catégorie des médecines douces, la phytothérapie ne fait l’objet d’aucun remboursement par la Sécurité sociale. Toutefois, en cas de consultation d’un médecin généraliste phytothérapeute, une aide de la Sécurité sociale est prévue par la loi.

Le remboursement des prestations s’élève à 70 % du tarif conventionnel de l’Assurance-maladie (25 € pour une consultation d’un médecin conventionné secteur 1), soit 17,50 €.

En revanche, sauf très rares exceptions, les médicaments à base de plantes ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, y compris si ces derniers sont prescrits par un médecin formé à la phytothérapie.

L'ostéopathie : une absence de remboursement pure et simple par l'Assurance-maladie ? 

En tant que médecine douce, l'ostéopathie n'est pas remboursée par la Sécurité sociale.

Pour contrer cette réalité, certains patients et professionnels de santé tentent de faire passer une séance d'ostéopathie pour une séance de kinésithérapie. 

Ces deux disciplines répondant à des règles distinctes, cette manière de faire constitue « un délit passible d'une amende », comme le souligne la Chambre Nationale des Ostéopathes.

Médecine douce : quelles sont les mutuelles qui remboursent le mieux ?

Si la Sécurité sociale est rarement coopérative lorsqu'il s'agit de rembourser des consultations de médecine douce, nombreuses sont les mutuelles à prendre le relais.

Découvrez les modalités de remboursement pratiquées par les mutuelles... ainsi que le top 15 des mutuelles les plus généreuses en matière de remboursement des séances de médecine douce. 

Médecine douce : les deux types de remboursement par les mutuelles

À l’image du remboursement des actes de la médecine traditionnelle (médecin généraliste, dentiste, ophtalmologue…), le niveau de remboursement des consultations de médecine douce varie d’une mutuelle à une autre.

D’ailleurs, deux types de remboursement sont envisageables :

• Le forfait annuel classique : il s’agit d’un plafond global que le patient peut utiliser comme il le souhaite. 

Exemple : un forfait annuel de 200 € pour la médecine douce peut être utilisé indifféremment par l'assuré pour une séance d’acupuncture, de sophrologie, de phytothérapie... 

• Le remboursement par acte : dans ce cas, l’assuré ne doit pas dépasser un ou plusieurs plafonds de remboursement pour chaque type de médecine douce couvert par la mutuelle. Un nombre maximum de consultations peut également être fixé. 

Exemple : une mutuelle peut proposer un plafond de remboursement de 50 € par séance d’acupuncture, dans la limite de 2 consultations par an, et un autre plafond de 40 € par séance d’ostéopathie, dans la limite de 3 consultations par an. 

Médecine douce : top 15 des mutuelles les plus avantageuses 

Acupuncture : top 3 des meilleures mutuelles

Ostéopathie : top 3 des meilleures complémentaires santé 

Sophrologie : top 3 des meilleures mutuelles